En 2004 naissait une collection hors norme, célébrant la haute couture Dior, son élégance comme son excellence. La Collection Privée Christian Dior n’a cessé, depuis, de grandir dans tous les sens du terme : de son prestige à son nombre de compositions, de ses savoir-faire sans cesse déployés à sa créativité perpétuellement réinventée.

Pour rendre hommage(s) à ces deux décennies d’audace et d’inventivité, la Maison a réinterprété l’esprit de ses flacons, redéfini leurs lignes et imaginé une série d’écrins d’exception sublimant plus encore ces fragrances uniques.

La Collection Privée Christian Dior se décline ainsi dans de nouveaux formats¹ – encore plus épurés et raffinés –, tandis que les capots se revêtent des irrésistibles imprimés iconiques de la Maison en différentes couleurs ; allant notamment du bleu au rouge, « la couleur de la vie », selon Christian Dior, pour le cannage superbement réinterprété comme un point d’orgue scellant les liens fondateurs entre la mode et les parfums. Reconnaissables instantanément, le Léopard – en écho à l’éternel foulard de Mizza Bricard, la muse des muses de Monsieur Dior – et le dessin Plan de Paris inspiré par les Archives et signé Maria Grazia Chiuri, viennent parachever avec grâce cette personnalisation plurielle, tels des statements stylistiques. Un mariage de la couleur de la fragrance à celle de la coiffe dans un captivant jeu de tonalités, accentuant plus encore leur beauté lumineuse. Autant de conjugaisons entre nuances et contrastes. L’esprit de la couture est au cœur de cette offre dédiée à la singularité, à l’unicité de l’art olfactif selon Dior. Une façon de magnifier les compositions nobles et inventives de La Collection Privée Christian Dior, mais aussi de célébrer la vision originelle du couturier-parfumeur qui, le premier, et dès 1947, a su faire dialoguer, dans une harmonie parfaite, silhouettes et sillages.

Pour sublimer plus encore ces derniers, deux vanity trunks et un mini-trunk se parent à leur tour des codes emblématiques : la toile de Jouy – qui recouvrait les murs de Colifichets, la toute première boutique Dior – revisitée, modernisée, par Maria Grazia Chiuri, ou encore le pied-de-poule, tissu féminin-masculin tant aimé de Christian Dior – et que l’on retrouve sur ses modèles à partir de 1948 –, ainsi que le cannage signature des chaises Napoléon III accueillant les invités des défilés Dior dès les débuts de la Maison, sans oublier le très graphique Dior Oblique impulsé en 1967 par Marc Bohan, dans l’effervescence des années 1960.

Ornées de ces emblèmes distinctifs délicatement brodés sur les toiles, ces trois merveilleuses malles – subtilement marquées des sceaux « CD » et « Christian Dior » – renferment respectivement les Esprits de Parfum et les Eaux de Parfum² au gré de trois formats conçus sur mesure. Entièrement réalisés à la main dans les ateliers Dior, ces écrins d’exception sont autant d’odes poétiques à la virtuosité des petites mains, ces artisans aux doigts d’or qui donnent vie aux silhouettes Dior depuis 1947.

Pas moins de quatorze étapes sont nécessaires à leur conception. Parmi elles, on peut retenir la coupe et la colle des tissus, l’adaptation des motifs, l’assemblage des bandes de cuir et la pose des clous, des charnières et des fermetures métalliques, l’application de la doublure, la création artisanale de la plaque sur laquelle est apposé le tampon « Christian Dior ». Autant de gestes infiniment précis, millimétrés. « Les créations de haute couture, en ce temps où la mécanique ne nous apporte plus que des objets sans âme, ont pris le caractère unique d’un objet d’art. Elles sont parmi les dernières choses qui soient faites à la main, la main de l’homme dont la valeur est irremplaçable, car elle donne à tout ce qu’elle crée ce qu’aucune machine ne saurait apporter : la poésie et la vie. » Ces mots de Monsieur Dior résonnent plus que jamais devant ces trésors aux savoir-faire d’excellence, rejoints par d’autres objets de désir, à l’instar de quatre fragrance cases à l’envoûtante forme contemporaine, intégralement brodées à la main elles aussi, et habillées également des symboles de la Maison et du nom du couturier-fondateur³. Chacune peut contenir l’un des sillages signature, leur anse permettant aisément de les transporter tels de précieux accessoires nomades. Une incarnation de « la poésie de la main », selon les mots de Gaston Bachelard, cette magie de la couture si chère à Christian Dior.

Un nouveau talisman olfactif

« Je serais bien ingrat, surtout bien inexact, si je n’inscrivais en capitales le mot hasard au début de mon aventure. Celle-ci ayant été heureuse dans sa conclusion m’amène, par devoir de reconnaissance, à proclamer ma fidélité aux diseuses de bonne aventure », écrit Christian Dior dès les premières lignes de son autobiographie¹.

Hommage à la fascination que le couturier vouait à la superstition et aux arts divinatoires, Francis Kurkdjian a puisé son inspiration dans les rituels fétiches de Monsieur Dior – des tarots aux voyantes –, mais surtout dans l’imaginaire de ses porte-bonheurs dont il ne se séparait jamais : des médailles en or sur lesquelles figurent ses talismans, comme le muguet et un trèfle à quatre feuilles, jusqu’à l’étoile emblématique qui a décidé de son destin de couturier², en passant par le petit bout de bois qu’il affirme toucher plusieurs fois par jour. « La superstition de Christian Dior m’a toujours touché au cœur. Elle me parle, car je la partage de façon atavique, mais aussi par “goût”. Comme de douces manies un peu ludiques. Parmi elles, j’ai pour habitude de cacher un morceau de sucre dans le revers de ma veste lors de rendez-vous professionnels très importants. L’idée a jailli comme une évidence sensorielle ! Bois Talisman est né de la rencontre fulgurante de nos deux superstitions : le sucre enfoui dans ma poche qui se mêle avec les morceaux de bois que touchait en permanence Christian Dior dans la sienne. Du sucre, j’ai glissé vers une note de vanille intense, éployée dans toutes ses facettes. Le duo magique s’est formé, Bois Talisman est né. » C’est ainsi que le Directeur de la Création Parfums Christian Dior a conçu ce parfum totalement inédit venant enrichir La Collection Privée Christian Dior, un rendez-vous exalté, exprimé dans toute sa quintessence, entre une note de bois de cèdre et une note de vanille précieuse aux multiples nuances subtiles. « L’idée du bois m’a mené vers les crayons qu’utilisait Christian Dior pour ses croquis : l’accord de cèdre a été choisi. J’ai ensuite voulu organiser ce dialogue entre cet accord et la note de vanille en exprimant, grâce à plusieurs procédés d’extraction, ses différents visages, du plus doux au plus puissant. » Une nouvelle essence est née, s’accordant admirablement avec ces écrins couture sur mesure.